Les conteurs d'ici sont des protecteurs du patrimoine madelinot. Pendant le Festival, ils ouvrent leur cœur et partagent avec les visiteurs leur art, celui de la parole...
Michel Boudreau
La ligne est mince entre la réalité et la fiction. Tellement mince que, parfois, on peut voir au travers, comme un « screen » à mouche un peu sale. Michel Boudreau adore jouer avec la porte-patio permettant de traverser d’un bord ou de l’autre de cette frontière. Mais ce que Michel aime surtout, c’est y coudre des histoires. À la manière d’une grande courtepointe. Un tissu de mensonges ? Pas tout à fait. Des faits véridiques ? Non plus! Simplement des histoires. De vieilles histoires. Des histoires qui, souvent, se sont passées… Ouf… Même AVANT ça… |
Patrice Deraspe
Originaire de Pointe-aux-Loups aux Îles-de-la-Madeleine, Patrice est un artiste aux multiples talents. Le nombre de spectacles, performances, participations à différents albums ne se compte plus! Patrice a voyagé dans plusieurs pays et dans plusieurs univers musicaux. Toutefois, c’est dans la musique traditionnelle que son cœur s’est ancré et lui a fait traverser « mers, terres et outremers ». Conteur de grand talent, spécialiste de l’oralité, il participe à plusieurs éditions du Festival international Contes en Îles. Il prend plaisir à réveiller la « souvenance » et « étirer les vérités ». |
Jean-Philippe Déraspe
L’inspiration lui vient de ses expériences de vie, à travers lesquels il filtre l’émotion pour en faire un ancrage pertinent dans la tradition orale des Îles. Personne engagée, soucieuse de l’autre qui veut par le conte nourrir le bien et le beau, il propose des contes à la fois classiques, fantastiques et satyriques. |
Jean-Michel Duclos
Musicien, cinéaste, blogueur et conteur, Jean-Michel s'intéresse à l'art de raconter des histoires depuis son enfance. Passionné de structures narratives, il construit ses histoires comme l'architecte construit un pont pour que votre réalité et son imaginaire puissent se rencontrer. |
Manon Lacelle
Manon Lacelle, Mi’kmaq winguejgwej, est née à Rouyn-Noranda (QC), a grandi en Acadie du Nouveau-Brunswick et a été élevée spirituellement par les Mi’kmaq d’Elsipogtog (N.-B.). Elle vit depuis plusieurs années aux Îles de la Madeleine. Son parcours artistique reflète les multiples racines qu’elle a fait grandir au cours d’une vie activée par l’entraide et les voyages au bout de son monde. Son sentier bien à elle est celui d’une auteure-compositrice-interprète, conteuse et illustratrice. Depuis plusieurs années, elle partage sur scène des histoires de vie tissées par la puissance des rencontres. |
Gilles Lapierre
Gilles Lapierre est conteur et musicien. Il est le petit-fils du fameux conteur John (Jean-Sébastien) à Marin Leblanc, un des meilleurs conteurs que les Îles de la Madeleine ont portés au début du vingtième siècle. Communicateur naturel, porteur de tradition et passionné par les richesses que ses ancêtres lui ont laissées, il a une façon particulière de lier les vieux mots acadiens ensemble. Excellent joueur d’osselets, il a un répertoire dynamique où l’on retrouve contes, chansons traditionnelles, histoires et anecdotes des Îles. |
Cédric Landry
Cédric Landry est l’auteur de plusieurs pièces de théâtre dont Recherchés, Pierre-Luc à Isaac à Jos (en nomination au prix Michel-Tremblay pour le meilleur texte dramatique en 2009), Raphaël à Ti-Jean et Ti-Marc présentés au théâtre du Bic. Parallèlement, Cédric œuvre en cinéma et télévision. Il a entre autres réalisé la série Capitaines des hauts-fonds, diffusée à Explora, Ici Radio-Canada et TV5 Monde. Son premier spectacle de conte a été présenté au Vieux Treuil pour 20 représentations à l’été 2016 et au Théâtre du Bic au printemps 2017. Il a participé au marathon du conte du rendez-vous des Grandes Gueules et aux Dimanches du Conte à Montréal. |
Nicolas Landry
Nicolas a promené sa « cabarouette » sur les routes du Québec depuis qu’il a largué les amarres en partance des Îles. Sur son chemin, il a avisé un vieux chapeau d’conteux qu’il a ramassé pis qu’il a eu l'élan de dépoussiérer un p’tit peu et… Pouf !!! Des contes traditionnels merveilleux sont sortis d’son chapeau pis se sont mis à naviguer pour aller accoster su’ l'quai au temps de ses aïeux. Si vous v’nez qu’à suivre ses histoires, de Lavernière au canton du Moulin du côté du Bassin, faites attention d’pas vous enfarger dans des « bouttes » de mémoires oubliées pis p’t'être même un p’tit peu étarquées. |
Réjeanne Lapierre
Fière d’être une fille du canton de « Les Caps », Réjeanne Lapierre a d’abord exprimé son attachement à son île dans la création de chansons. Héritière d’une tradition de chanteurs et de conteurs, c’est naturellement que le conte vient à elle ; son canton mythique devenant souvent le creuset des allégories qu’elle invente. La palette de ses élans créatifs passe du langage poétique au rythme espiègle des vieux mots madelinots qu’elle chérit. Récipiendaire du prix Azade-Harvie en 2011, et ayant à son actif de nombreuses animations contées et chantées, Réjeanne navigue avec la conviction que « pour partager du plaisir, faut savoir s’en forger ! ». |
Annick LeBlanc
Annick LeBlanc s'est amarinée dans l'univers du conte lors de la première marée montante du Festival international Contes en Îles. D’abord en se sauçant le bout des doigts en tant qu’accordéoniste accompagnatrice... et enfin, en plongeant dans l'aventure comme conteuse. S'inspirant des Îles-de-la-Madeleine, d'étonnantes rencontres et de voyages, sur son erre d'aller, elle continue de patauger entre l’écriture et la musique. Telle une magicienne des mots, elle fait apparaître devant vos yeux ses histoires « signées » à sa façon… laissant l'imaginaire émerger des profondeurs de « sons-silence ». |
Justin Leblanc
Justin Leblanc « arsoud » de son « râclos » de (d’)su’ Les Caps, entre Fatima et L’Étang-du-Nord, une place « juliement » fertile en personnages « couleurés », plus « picocheurs » les uns que les autres. Quand ses grands-parents ont commencé à lui expliquer comment c’qu’y vivaient à son âge, c’est là qu’il s’est rendu compte que pas grand-monde avait entendu parler du monde de son « râclos » et qu’il fallait faire parler ces légendes-là à travers la jeunesse. « P.-S. Pour ceux-là qui parlent à la grandeur, « tracassez-vous » pas si vous comprenez pas le ¾ de c’qu’est dit. Ça a l’air que c’est ça aussi « s’ouvrir aux autres cultures. Même quand y’a pas de traduction de disponible… » |
Élaine Richard
Un seul mot d'elle et vous risquez d'être propulsé au coeur des Îles-de-la-Madeleine! Native de Havre-Aux-Maisons, Élaine ne laisse personne indifférent. Pourquoi? Parce qu'elle maitrise l'art de raconter le quotidien d'antan et celui d'aujourd'hui. Parce qu'elle est porteuse de tradition. Parce qu'elle est émouvante. Parce qu'elle aime transmettre l'histoire vraie et authentique des Îles. Passionnée de la parlure madelinienne, elle est inoubliable parce que sa voix porte l'accent des anciens. |
André Vigneau
Il a ce regard du pêcheur qui porte jusqu’à l’infini de l’horizon, là où la mer touche le ciel. Ses mains nous font signe d’embarquer. Fièrement ancré à ses racines et puisant dans les légendes comme dans l’Histoire de son coin de pays, ses récits de naufrages et de tempêtes rendent hommage à la vie maritime. Il raconte les naufrages et il tangue du côté du fantastique. Vos regards s’accrochent à sa parole conteuse, à l’accent charmant, comme le poisson à l’hameçon. André Vigneau raconte d’abord par passion pour sa culture et pour que perdure notre tradition de raconteux. |
Sylvain Vigneau
Depuis que son grand-père lui a parlé des lutins tresseurs des fantômes de marin des rôdeurs de dunes et des feux follets, Sylvain « Baboum » Vigneau ne cesse d’y croire. Ce conteur Madelinot vous emporte dans son monde bien à lui, dans ses Îles de la Madeleine ou diable, hommes forts et autres créatures extraordinaires se battent pour une place... dans ses histoires bien au delà du croyable… |
David Vigneault
C’est quelque part dans les années 80, dans le garde-robe à côté de sa chambre, entre les pages de Contes et légendes des Îles-de-la-Madeleine que David Vigneault a appris qu’il partageait le même arbre généalogique qu’un bon nombre de personnages du grand Azade. Vingt-cinq ans plus tard, armé d’un imaginaire se connectant sur l’insolite, d’un patriotisme grand-ruissien galvanisé et d’une mâchoire marathonienne, il revient pour attacher sa balançoire sur une branche dudit arbre, et on verra bien à quelle hauteur ça pourra swingner… |